Créer son site en autonomie en 6 étapes
Aujourd'hui, nombreux sont celles et ceux qui cherchent à créer leur site seuls, aidés par des technologies qui se démocratisent largement, et notamment depuis l'arrivée des CMS (Content Management System = système de gestion de contenu).
Même s'il est vrai qu'on peut désormais se passer de connaissances en programmation pour mettre en place un site (disons, pour un site vitrine simple), de nombreuses étapes risquent de poser problème au débutant qui ne maîtrise ni le vocabulaire ni la compréhension des enjeux et du fonctionnement du web. Voici donc les 6 étapes indispensables à connaître pour mettre en place son site :
1. Acheter un nom de domaine
Il est nécessaire d’acheter (il serait plus juste d’écrire « louer » d’ailleurs) un nom de domaine : celui-ci correspond à l’adresse du site (et bien souvent permet d’y associer des adresses mail en relation avec ce nom).
Un nom de domaine est généralement valable 1 an, et doit être renouvelé à chaque échéance pour ne pas retomber dans le domaine public. Il ne peut être réservé qu’auprès d’un "bureau d’enregistrement" ou "registraire" de nom de domaine (registrar en anglais) accrédité par l’AFNIC.
Il existe de très nombreux registraires, et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Les leaders en France (pour leur tarif, leur interface, leur disponibilité, ou les services associés) sont : Gandi, ovh, 1&1.
Ce nom doit si possible être simple et cohérent avec le nom ou l’activité de la structure, afin qu’il soit logique pour l’internaute, ou qu’il renvoie une image adaptée au positionnement de la structure. Pas trop long, et facilement référençable. A ce propos, réservez-le au plus tôt, même si votre site est loin d'être prêt.
Coût estimé : moins de 10 € par an pour les plus courants (.fr, .net, .org et .com)
- Vérifier la disponibilité d’un nom de domaine : rendez-vous sur le site de l'AFNIC mais généralement les registraires vous indiquent, dès l'étape de la demande et avant achat, sa disponibilité.
En savoir plus :
- https://www.afnic.fr/fr/votre-nom-de-domaine/comment-choisir-et-creer-mon-nom-de-domaine/
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Nom_de_domaine
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_d'enregistrement
- http://www.one2net.fr/nom-domaine/comment-choisir-son-bureau-d-enregistrement.php
Le conseil Com'3Elles : nous parlons d'un nom de domaine mais il peut être stratégique (et pas très onéreux) d'en prendre plusieurs. Prendre le .com + le .fr est un minimum (à notre avis) mais vous pouvez en prendre plus et même varier l'orthographe. Il suffira d'en choisir un qui sera celui de référence puis de configurer les autres pour qu'ils redirigent vers le premier.
2. Choisir un mode d’hébergement
L’hébergeur est, comme son nom l’indique, celui qui héberge le site (c’est-à-dire le stocke sur ses serveurs), afin que celui-ci soit en ligne. Il est possible d’héberger soi-même son site, à condition d’avoir des serveurs et une équipe technique compétente pour intervenir dessus en cas de problème et garantir le fonctionnement continu du site 24h/24. Ce cas étant très rare, il faut donc choisir un prestataire qui propose soit de l’hébergement dédié (le site est seul sur un serveur), soit de l’hébergement mutualisé (le site est sur un serveur, en cohabitation avec d’autres sites). Bien entendu, le coût n’est pas le même dans les deux cas… D'autres solutions intermédiaires existent aussi selon les hébergeurs mais là c'est une autre histoire.
Un bon hébergeur doit garantir un bon taux de disponibilité et de la réactivité en cas de problème. Le coût de l’hébergement est extrêmement variable ; il dépend à la fois des services proposés mais également de la capacité de la bande passante, de la configuration des serveurs, de la place occupée par le site (plus un site a de trafic, plus il consomme de bande passante), des options disponibles et du support. Pour de petits sites, quelques dizaines d’euros par an suffiront.
Comme pour les noms de domaine, les leaders français sont OVH, 1&1 et Gandi.
Nota : si l’on choisit son nom de domaine auprès d’une société et un hébergement auprès d’une autre, il sera nécessaire d’envoyer les informations DNS reçues lors de l’achat du nom de domaine à l’hébergeur, afin que celui-ci puisse faire pointer l’adresse du site vers le lieu de « stockage ».
Le conseil Com'3Elles : la plupart du temps, la réservation du nom de domaine et de l'hébergement se font simultanément, la plupart des hébergeurs proposant des services de registraire. Certains vous offrent même le nom de domaine lors de la réservation de l'hébergement !
(Pour information, Com’3elles assure également cette prestation d’hébergement, le service étant assuré par Siteground dont nous avons éprouvé le sérieux.)
3. Choisir sa technologie
Sauf à avoir des compétences de développeur, il est recommandé aux personnes dont ce n’est pas le métier de se tourner vers des systèmes de gestion de contenu (CMS en anglais), qui permettent de se passer de connaissances en programmation pour administrer un site dynamique entièrement géré en ligne avec des outils avancés et une interface relativement simple d’accès pour éditer les contenus et mettre à jour le site. Certains services comme Jimdo ou Wix ont très bonne réputation pour leur facilité de prise en main : l'hébergement est inclus dans l'offre mais avec souvent de la publicité en contrepartie. A noter que Joomla et Wordpress proposent également leur service de site gratuit, sans publicité et hébergé.
Le conseil Com'3Elles : nous recommandons un CMS open source, afin de garantir son indépendance et de pouvoir accéder à de nombreuses ressources mutualisées par des communautés internationales.
Les leaders en la matière sont les CMS Joomla, Wordpress, et Drupal. Son choix dépendra de votre projet avant tout.
En savoir plus (pour choisir) :
4. Préparer les contenus
Les contenus du site sont composés des textes mais aussi des médias (photos, vidéos, flux d’informations…). Cette étape est souvent très chronophage, et il n’est pas rare de sous-estimer le temps qu’il faut y consacrer. On aurait presque pu (du ?) mettre cette étape en premier, tant elle est stratégique !
Tout commence par l'arborescence de votre site web, travail primordial qu'il faut voir comme une sorte de sommaire détaillé. Elle permet d'identifier les différents éléments de navigation sur votre site (menu principal, pied de page, blocs etc...). Elle définit le scénario de navigation sur votre site, qui doit être simple, direct et surtout pensé pour l'utilisateur. Une erreur courante est de faire une présentation de votre activité comme vous la voyez au quotidien : seul le point de vue et la perception de l'internaute comptent.
A partir de l’arborescence définie, rédiger les textes, et sélectionner les photos, vidéos ou autres médias souhaités.
Attention au droit à l’image et aux droits d'auteur ! Pour être mise en ligne sur un site promotionnel, soit une image est libre de droits, soit vous pouvez justifier de droits acquis sur elle. Vous pouvez utiliser vos propres photos (les personnes éventuellement présentes sur ces photos devant malgré tout avoir donné leur accord), ou vous fournir sur des banques d’images dédiées telles que :
Dans ce dernier cas, sont inclus dans les quelques euros payés le cas échéant les droits d'utilisation professionnelle de l'image choisie.
Rappel : La pratique (hélas répandue) de téléchargement depuis Google Images ou depuis d’autres sites internet est interdite pour un usage professionnel sauf à avoir sélectionné via les filtres (très cachés) de Google des images libres ! La politique du "pas vu, pas pris" ou encore dite de "l'autruche" peut coûter cher ... ce n'est pas parce que c'est public que c'est dans le domaine public.
Le conseil Com'3Elles : sur la question des contenus, si vous êtes de Toulouse ou des environs nous ne pouvons que vous recommander de vous rapprocher de ce groupe.
5. Créer et mettre en ligne son site
Il va de soi qu’il est plus simple et souvent plus prudent de confier cette tâche à un prestataire dont c’est le métier, car la création de site web nécessite de maîtriser plusieurs compétences techniques, graphiques, voire rédactionnelles. Mais cette prestation a un coût, là encore très variable selon le cahier des charges et la nature du prestataire.
Pour créer son site en autonomie, 2 cas de figure existent :
- Télécharger son CMS, l’installer en local sur son ordinateur, le configurer, insérer les contenus puis le transférer sur son hébergement une fois le site conçu.
- L’avantage : un travail fluide, vous n'avez aucune limitation de taille, de temps de transfert ou autre. Vous avez tout le temps de comprendre, apprendre, faire des erreurs, configurer votre site sans qu’un message « site en construction » n’apparaisse pendant des mois…
- L’inconvénient : le site étant stocké sur une machine, vous prenez le risque de tout perdre en cas de défaillance de la machine, et vous ne pouvez pas le configurer à plusieurs. Vous devez également être à l’aise avec l’utilisation d’un serveur local et la procédure de transfert.
- Installer le site (vierge) en ligne depuis l’interface de son hébergement (si le cas a été prévu par l’hébergeur), ou en le demandant à l’hébergeur. Puis le configurer directement en ligne depuis l’interface d’administration.
- L’avantage : aucune connaissance technique requise. L’installation se fait en quelques minutes, voire est faite par le prestataire (pas forcément avec un surcoût, cela dépend du prestataire).
- L’inconvénient : le site est désormais en ligne. Une page d’attente « site en construction » existe donc pour faire patienter l’internaute, mais il ne faudra pas le faire attendre durant des mois…
Le conseil Com'3Elles : nous recommandons vivement le second cas de figure pour sa rapidité de mise en place et le gain en tranquillité.
Pour télécharger votre CMS (liste non exhaustive) :
6. Communiquer autour du site
Une fois le site mis en ligne, il faut bien sûr penser à en assurer la promotion : en l’intégrant sur l’ensemble de vos supports (cartes de visite, plaquettes, etc), et en informant vos contacts par mail.
Vous pouvez également créer un QR Code qui renvoie à votre site à partir de tout document imprimé, depuis un générateur de codes (beaucoup de gratuits existent).
Le conseil Com'3Elles : il s'agit là d'une réflexion stratégique à mener dès le début du projet, qui demande du recul ... mais surtout du temps, à ne pas négliger si on veut vraiment que ça porte ses fruits.
Il faudra aussi vous préoccuper désormais de sa maintenance technique (sauvegardes, mises à jour, résolution de bugs techniques), de son référencement (naturel ou payant) pour que vos cibles le trouvent, de son actualisation régulière... mais cela ferait l'objet d'un autre article !
Conclusion
Comme vous pouvez le voir, rien n'est réellement compliqué en soi. Mais cela prend du temps, parfois même beaucoup de temps quand on débute. Chaque étape a son lot de questions, de recherches sur le net, de discussions sur les forums ou auprès d'un entourage plus averti. Les CMS ont révolutionné l'accès à la création de contenus web, mais les langages HTML, CSS, javascript, finissent toujours par vous rattraper lorsque vous souhaitez personnaliser, ou faire évoluer votre site. Ne le sous-estimez pas dans le temps.
Soyez donc attentifs à faire les bons choix : gérez seuls tout ce qui est à votre portée, et confiez à un professionnel ce qui relève de compétences plus pointues. Si nous filions la métaphore, nous dirions que vous pouvez sans souci et sans trop de difficulté effectuer la vidange ou un changement de lampe sur votre voiture, mais l'entretien ou la réparation du moteur ne justifient-ils pas le coût d'un garagiste ?
Le (dernier) conseil Com'3Elles : si vous souhaitez absolument le faire seul(e), pensez également à la formation qui peut vous faire gagner un temps précieux tout en conservant le plaisir du "c'est moi qui l'ai fait" ;-)

Certifié OPQUAST et « administrateur Joomla! », examinateur pour les certifications WordPress et Joomla! en France il ne se contente pas d'intégrer vos sites sous Wordpress, Joomla ou Prestashop : c'est le référent accessibilité, qualité WEB et SEO de l'équipe !